De retour sur la scène musicale, Marc Lavoine fait sa tournée promotionnelle pour son dernier album Je reviens à toi. Il a ainsi pu revenir sur la maladie avec laquelle il doit vivre, la lypémanie. C’est sur le plateau de Quotidien sur TMC qu’il s’est exprimé :

Ma mère en était atteinte. C’est de la mélancolie. C’est une maladie et elle me l’a donnée. Ma mère était la partie la plus pure de ce que j’étais. Je l’ai quittée quand j’avais 15 ans. Elle était étendue sur un lit, attendant quelqu’un qui n’est jamais venu. Je suis parti parce que j’avais une vie à vivre. J’ai regretté de l’avoir quittée. Donc j’ai toujours écrit pour elle, et pour mon père aussi.

Dans On n’est pas couché, il a déclaré :

Vous savez les gens mélancoliques, c'est des gens qui ont du mal à respirer. J'écris le chagrin. Je peux pas dire autre chose. J'ai vu ma mère dépérir petit à petit et respirer machinalement. Et elle n'était même plus capable de dire je t'aime aux personnes qu'elle aimait le plus, ses enfants.

Il a ainsi trouvé la raison pour laquelle il écrivait des chansons d’amour :

C'est parce que parfois j'ai l'impression d'être comme elle et d'attendre quelqu'un qui ne vient pas.

Marc Lavoine : Raison ou folie ?

Face à Yann Barthès, le chanteur a confirmé que l’on pouvait en devenir fou. Le présentateur lui a alors demandé si cela a été son cas.

Ça dépend des moments. La raison c’est le monde dans lequel on vit, mais il est fou ce monde. La folie c’est la raison d’un seul. Cette raison générale qui nous impose qu’on fasse des selfies etc. C’est raisonnable ça ? C’est un peu fou quand même.

Il a terminé en affirmant très bien vivre cette lypémanie.

Je m’en sors tous les jours, je vis bien avec mon chagrin, il est là et il me plaît. Je viens de lui, j’écris de lui. Mais toute la journée je rigole. Je ne me plains pas Le chagrin est pour moi quelque chose de nécessaire à vivre.

Qu’en pensez-vous ?