Yann Moix est un écorché vif. Connu pour ses prises de position radicales parfois, il se met souvent le public à dos. Aujourd’hui, l'écrivain explique sa part d’ombre dans son dernier ouvrage «  Orléans ».

Battu avec des fils électriques

Yann Moix s’épanche sur son enfance et son adolescence traumatisante dans son dernier ouvrage « Orléans ». L’ancien chroniqueur de « On n’est pas couché », révèle l’enfer qu’il a subi pendants des années et les conséquences sur sa vie d’adulte de ce traumatisme.

Ce dimanche 18 août, il s’est confié face caméra lors de l’émission “7 à 8” sur TF1. Voici ce qu’il explique face caméra entre autres :

Ce que j’ai le plus reçu ce sont des coups de rallonges électriques... C’était toujours dans la disproportion, ma mère me poursuivait dans la cuisine avec des couteaux de boucher et elle me criait ‘je vais te tuer, mon plus beau jour sera quand je serai devant ta tombe’. Jusqu’à mes 36 ans, j’ai gardé le réflexe de lorsque quelqu’un faisait un mouvement brusque à côté de moi, je me protégeais le visage avec les bras et les coudes. Je pense que mon père a dû subir des violences qu’il a répétées mais ce n’était pas du tout le cas de ma mère, elle était une collabo. Elle répétait toutes les bêtises que je pouvais faire à mon père et elle les amplifiait. Il y avait aussi des actes de violence sans aucune raison (...) mon père me barbouillait le visage avec mes excréments. Un soir, j’ai retrouvé dans mon assiette mes excréments alors qu'une jeune fille qui me plaisait était invitée avec ses parents. Tout le monde était dans le déni le plus total quant à la maltraitance dont je faisais l'objet, c’était en quelque sorte la norme à l’époque.

Un père aimant ?

Le père de Yann Moix, José Moix, a tenu à s’expliquer le 17 août et réfute en bloc toutes les accusations de son fils lors d’une interview donnée à La République du Centre.

Je tiens à dire que notre fils n’a jamais été battu

Néanmoins, il admet avoir donné “une bonne paire de claques” à son fils, lorsque celui-ci le “méritait”. Selon lui, Yann Moix était un adolescent “difficile”.

Peut-être qu’au fond, si j’avais été moins sévère, il n’en serait pas là où il est aujourd’hui, vu ses fréquentations de l’époque. J’ai des origines catalanes et j’ai été strict, j’en conviens, mais jamais je n’aurais été capable de faire manger ses excréments à mon fils. Prétendre cela relève de la psychiatrie, ce n’est pas possible!

Explique t-il.

José Moix tient à préciser qu’il est un père aimant et que la porte de sa maison sera toujours ouverte pour son fils.

 S’il avait vraiment été un enfant battu, qu’on ne l’avait jamais aimé sa mère et moi, croyez-vous qu’on lui aurait payé ses études jusqu’à Sciences Po ? (...) On a acheté un appartement à Paris pour qu’il loge le temps de ses études, on a payé son loyer et ses charges jusqu’à au moins ses 30 ans. (...) Aurait-on fait tout ça, s’il n’y avait pas d’amour? (...) S’il y avait bien eu maltraitance, il y aurait forcément eu quelqu’un pour le remarquer, et alerter les services sociaux.

Yann Moix n’a pas encore réagi aux propos de son père. L'écrivain a coupé les ponts avec ses parents depuis des années.