Propriétés, voitures, chansons... : le patrimoine de Johnny Hallyday, mort le 5 décembre à 74 ans, représenterait plusieurs dizaines de millions d'euros.

Testament contesté

Le 12 février, Laura Smet, 34 ans, et son demi-frère David Hallyday, 51 ans, déposent un recours sur le fond devant la justice française pour contester les modalités de succession de leur père, rédigées en Californie. Ils estiment que son testament les "déshérite", ce qui est interdit en droit français, et demandent "que la succession soit soumise aux règles de dévolution légales" en France.

Laeticia exprime son "écœurement de l'irruption médiatique" autour de la succession.

Le 16 février, Laura affirme via ses avocats que "la vérité des chiffres sera bientôt établie par la justice". Des documents, produits la veille par RTL et Le Point, avaient fait état de donations du chanteur à ses deux aînés, ainsi que d'un versement mensuel à sa fille, raison pour laquelle il les aurait écartés de son héritage au profit de Laeticia.

Les soutiens se mobilisent

Eddy Mitchell, parrain de Laura, lui apporte son soutien, ne comprenant pas "que l'on puisse déshériter ses enfants". Jacques Dutronc, Michel Polnareff, Brigitte Bardot ou Hugues Aufray abondent dans ce sens.

Du côté de Laeticia, Jean Reno - parrain de Jade, 13 ans, une des deux filles adoptées par Johnny et Laeticia Hallyday avec Joy, 9 ans - défend celle "qui a partagé (sa) vie pendant 23 ans et fut à ses côtés jusqu'aux tous derniers moments".

Laeticia est aussi soutenue par la cheffe étoilée Hélène Darroze, marraine de Joy, Jean-Claude Camus, ancien producteur de Johnny, ou le cinéaste Claude Lelouch.

Action en référé

Le 17 février, Laura et David saisissent en référé le tribunal de grande instance de Nanterre pour obtenir un droit de regard sur l'album posthume de leur père, ainsi que le gel de son patrimoine.

Avant de mourir, l'ex-"idole des jeunes" avait enregistré une dizaine de chansons pour son 51e album studio, prévu pour 2018.

Les mères s'en mêlent

 (credit photo AFP/Archives) Sylvie Vartan à l'Olympia, à Paris, le 6 septembre 2017
(credit photo AFP/Archives) Sylvie Vartan à l'Olympia, à Paris, le 6 septembre 2017

Le 25, Sylvie Vartan, mère de David, déclare qu'elle ne pensait pas son ex-mari capable d'avoir pu "renier son sang et son histoire" et déshériter "de son plein gré" ses deux aînés.

Le 1er mars, seconde déclaration de Laeticia qui réfute toute manipulation qui aurait conduit la star à lui léguer l'ensemble de son patrimoine.

Le 6 mars, Nathalie Baye juge que Laura, sa fille, et David "sont niés dans leur filiation artistique". "Johnny aimait ses enfants, David et Laura ainsi que Jade et Joy. Malheureusement, les aînés étaient les bêtes noires de leur belle-mère", dit-elle.

Premier round judiciaire

Le 15 mars, la première audience en référé est renvoyée au 30 mars à la demande des avocats de Laura et David. Le tribunal enjoint à l'avocat de Laeticia de fournir d'ici au 19 des précisions sur le "trust" au sein duquel Johnny aurait réuni tous ses actifs, conformément à un testament rédigé en 2014 aux États-Unis.

Le 20 mars, les avocats de David indiquent ignorer toujours le nom du gestionnaire du "trust" et son périmètre.