Ouvertement homosexuel, Jarry est en couple et papa de deux enfants. C’est grâce à la GPA (gestation pour autrui) qu’il a eu la chance de devenir père en 2016. Victime d’homophobie, il s’était déjà confié à Thierry Ardisson sur le plateau de Salut les Terriens.

C’est difficile. Il y a encore des gens dans la rue qui me disent « Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ? » ou « Elle est où la maman ? », « Qu’est-ce que vous allez raconter à vos enfants ? » J’arrive pas à comprendre qu’aujourd’hui les gens ne se disent pas « C’est quoi le mal en fait d’aimer ? » Je ne comprends pas, c’est comme la Manif pour tous qui nous sort une affiche qui compare des enfants à des légumes…

Invité de l’émission Le Village Médias sur Europe 1, le comique de 40 ans a fait de nouvelles révélations.

Jarry : « Je croise des gens qui s'intéressent juste à ma sexualité »

Jarry s’est alors exprimé sur la difficulté d’avoir des enfants lorsque l’on est homosexuel.

Les gens ne se rendent pas compte que c'est un parcours très difficile dans ce pays d'être papa quand on est homosexuel, même d'adopter c'est très compliqué. Il y a des choses qui m'affectent énormément. Moi j'ai la chance d’être papa aujourd'hui mais je croise tous les jours des gens qui aimeraient l'être ; même des hétéros qui essayent depuis des années et qui n'y arrivent pas.

Jarry a affirmé que des passants lui ont déjà dit qu’il était inadmissible qu’on puisse le voir à la télévision.

Je croise des gens qui s'intéressent juste à ma sexualité, pas à ma personne, répond avec pudeur l'humoriste. C'est difficile de se dire que tous les jours on prêche le vivre-ensemble et qu'il y a encore des gens qui s'attachent à des petites différences et que ces petites différences suffisent pour qu'ils veulent que vous ne soyez plus de ce monde. C'est très violent. Quand vous y êtes confronté, c'est quelque chose qui vous marque. À chaque fois, c'est des gens que j'ai envie de prendre dans les bras en leur disant : « Mais tu perds tellement de temps à être dans cette haine. » Mais bon, c'est la vie.

C’est avec émotion qu’il a ainsi conclu ses confessions.