L'intention est relativement bonne, cependant la méthode reste discutable. Et surtout illégale. Nos confrères de Sud Ouest rapportent que le 9 mars dernier, une employée de grande surface a été condamnée à 60h de travail d'intérêt général pour avoir voulu aider des amis dans le besoin.

Pendant un mois, avant les fêtes de la fin de l'année 2016, cette intérimaire a fortement réduit la note des courses de ses copains. Elle ne scannait que deux ou trois articles sur une trentaine jusqu'à parfois faire fondre le montant de 1500 euros ! Tout le monde n'avait cependant pas droit à cette faveur. Ce "bon procédé" était réservé aux amis de la caissière, à savoir un électricien en arrêt maladie, une auto-entrepreneuse aux faibles revenus ou encore une intérimaire qui peine à joindre les deux bouts.

"Ils étaient dans le besoin"

C'est ce qu'a expliqué la caissière pour sa défense :

J'ai voulu les aider.

Ce qui n'a pas convaincu le président :

Vous jouiez à Robin des Bois. Sauf qu'il n'y avait pas que des produits de première nécessité dans ces chariots.

Les trois amis de la caissière vont devoir s'acquitter d'amendes allant de 250 à 500 euros, bien que le procureur de la République réclamait des peines avec sursis. Ils ont plaidé "l'euphorie du moment" et évoqué des fins de mois difficiles.

L'électricien a tenté d'émouvoir les juges :

J'étais en accident de travail depuis plusieurs mois, en fin de droit. Ça m'a aidé pour les courses de Noël.

La vidéosurveillance a permis de mettre fin à l'escroquerie et l'hypermarché a choisi de ne pas se constituer partie civile.