Entre Catherine Barma et Thierry Ardisson, l'amitié n'est plus vraiment au goût du jour. Si la productrice et le présentateur ont collaboré dès les années 1980, ils sont actuellement en conflit devant les tribunaux pour une histoire d'argent. Que s'est-il donc passé entre l'homme en noir du PAF et la papesse de la production, à qui l'on doit notamment On ne demande qu'à en rire et On n'est pas couché ?

Une collaboration de longue date

Pour comprendre la source de leur différend, il faut remonter aux prémices de leurs rapports professionnels. En 1985, Thierry Ardisson qui est alors publicitaire devient la figure de proue d'une première émission de télévision, Scoop à la Une, laquelle est produite par Catherine Barma. D'autres programmes suivront, tous orchestrés par cette dernière qui ont aidé l'animateur à s'installer dans le paysage de l'audiovisuel hexagonal, dont Bains de minuit, Lunettes noires pour nuits blanches et Tout le monde en parle au côté d'un certain Laurent Ruquier.

Un contrat et deux interprétations différentes

Avec cette dernière émission, diffusée de 1998 à 2006 sur France 2, Thierry Ardisson et son format atteindront une renommée qui fera des émules dans plusieurs pays que le talk-show aura séduit. Le divertissement a ainsi été adapté au Liban, au Canada, en Algérie et en Albanie. Ce sont justement les recettes de ces versions étrangères qui posent problème comme le rappelle BFMTV.

Catherine Barma revendique la moitié de cet argent, mais Thierry Ardisson ne veut rien lui donner.

Depuis 2011, les deux ex-collègues sont en désaccord sur le contrat qu'ils ont signé en 1999, lors du lancement du programme.

Ce contrat prévoyait un partage à 50/50 des recettes de l'exploitation de l'émission, et une co-propriété sur tous les éléments corporels et incorporels des émissions

Une bataille judiciaire de sept ans, en faveur de Thierry Ardisson

D'après Thierry Ardisson, il serait le seul détenteur des droits sur le format et le titre de l'émission. Une chose qu'il n'a pas toujours affirmé, versant jusqu'en 2011 la part due à Catherine Barma sur les droits de ces dérivés internationaux. Il réclame à présent le remboursement des sommes versées à son ancienne productrice, qui l'a conduit devant le tribunal de commerce, puis pourvu en cassation. Sans succès, car dans les deux cas, le tribunal a tranché en la faveur du présentateur de Salut les Terriens !, de quoi alimenter encore davantage leur démêlé.

Pourtant, selon Télé 7 jours, l'animateur se serait enfin réconcilié avec celle qui lui a donné sa chance à la télévision et ne se dit pas contre un retour sur le plateau d'On n'est pas couché en tant qu'invité.

La hache de guerre est-elle définitivement enterrée ?