A bientôt 90 ans, Jean-Marie Le Pen a décidé de se raconter. Il s'apprête donc à sortir le premier tome de ses mémoires, intitulé Fils de la Nation, dont Le Parisien dévoile quelques extraits dans son édition du mercredi 21 février. Ainsi, le président d'honneur du Front national revient sur un épisode marquant de sa vie, la perte de son oeil gauche.

Jusqu'à présent, cela avait donné lieu à de nombreuses rumeurs. Il se murmurait notamment que l'ancien candidat à la présidentielle avait perdu son oeil au cours d'une bagarre pendant un meeting. Il n'en est rien.

"Un diagnostic sans espoir"

Jean-Marie Le Pen lève enfin le voile sur la question et confie :

A Hyères, en maniant le maillet pour enfoncer une sardine où l'on attache les cordes de tension, j'ai un choc à l'œil, on doit m'hospitaliser. Décollement de la rétine. La tuile. Je dois quitter la caravane avant Nice, remonter en train les deux yeux bandés, appuyé sur le bras de Pierrette. A Lyon, je consulte un grand ponte, le professeur Paufique. Son diagnostic est sans espoir : hémorragie dans le vitré. Il m'opère, mais je perds la vue d'un œil qui restera sensible à la douleur qu'elle lui cause.

Cela explique pourquoi Jean-Marie Le Pen a été contraint de porter un bandeau pendant la première année de sa carrière, se "protéger contre les batteries de projecteurs que l'on affronte sur scène".

Et de conclure :

Paufique m'a recommandé de faire particulièrement attention, je risque de perdre l'autre, par un phénomène qu'il nomme pathologie sympathique.

Voilà qui met fin à des années de mystère...