Les faits remontent à la nuit du 24 au 25 décembre 1999. Ce jour-là, la vie de Cynthia Sardou, la fille de Michel Sardou, bascule. La jeune femme, qui est alors âgée de 26 ans, est victime d'un viol collectif. Un drame sur lequel elle s'est confiée lors d’une conférence à Tilly-sur-Seulles (Calvados), comme le rapportent nos confrères du Parisien.

Cette ancienne journaliste a livré un témoignage poignant sur cette terrible agression qui s'est déroulée la nuit de Noël, alors qu'elle quittait son lieu de travail. Cynthia Sardou a été enlevée par trois hommes, puis violée avant d'être abandonnée dans un terrain vague :

Je viens simplement pour dire à tous ceux qui subissent des drames comme celui-là qu'on peut en sortir. On m'a arraché mon identité, ma personnalité. C’est vrai que je ne suis plus la même que celle que j’étais. Mais, en même temps, quelque chose au plus profond de moi s’est construit.

Et d'ajouter :

Le premier conseil que je peux donner, c'est d'accepter le plus vite possible de se faire aider, par sa famille, par ses amis. Mais cela ne suffit pas. Mes parents m'ont soutenue de leur mieux, mais au début, c'était trop violent. Ils ne savaient pas comment réagir. Et c'est normal. Il faut donc que des professionnels vous aident.

Comment Michel Sardou a soutenu sa fille

Ainsi, Cynthia Sardou explique avoir été soutenue par ses proches, notamment par son père, le chanteur Michel Sardou. La quadragénaire se souvient :

Un soir, il m’a regardée tout au fond des yeux et il m’a dit: 'Tu vas t’en sortir. Je me suis beaucoup accrochée à ce moment. C’est le plus important de tout : l’optimisme…

Pour s'en sortir, Cynthia Sardou a également " beaucoup marché", "beaucoup lu" et "pratiqué le kick-boxing à outrance". La fille de Michel Sardou a également quitté la France afin de refaire sa vie à des milliers de kilomètres de ce drame. Aujourd'hui, elle vit au Canada.

Et d'expliquer :

Le procès a aussi été une étape importante dans ma reconstruction. J'étais terrifiée par l'idée que mes agresseurs puissent recommencer. Aujourd'hui encore, je me dis que c'est sans doute pour ne pas prendre le risque de les recroiser un jour que je suis partie au Canada

En effet, si ses agresseurs, dont deux étaient des récidivistes, ont écopé de 10, 13 et 15 ans de prison ferme, ils n'ont purgé que la moitié de leur peine. Aujourd'hui, ils sont à nouveau en liberté...