Jean-Marie Périer est désormais un photographe reconnu. Mais sa vie fut longtemps compliquée, faite de bouleversements et d'atermoiements. Dans Gala, il revient notamment sur sa relation avec son père biologique, Henri Salvador.

Quand Jean-Marie Périer abandonne la musique

Jamais Henri Salvador n'a voulu reconnaître son fils, né de son union avec Jacqueline Porel. Une véritable blessure à fleur de peau pour Jean-Marie Périer, dont la vie en a été bouleversée.

En 1956, j'ai décidé que je ne serais pas musicien alors que c'était jusque-là toute ma vie. J'ai alors fermé le piano. À partir de là, j'ai improvisé, j'ai vécu en dilettante. Tous les dix ans, j'ai changé de métier, de pays, de femme.

Si sa vie s'est finalement arrangée, c'est aussi grâce au photographe François Périer, qu'il considère comme son père.

Mon père biologique, Henri Salvador, était un grand artiste mais humainement... Un jour, sur le tard, il a voulu rencontrer mes gosses et il s'est mal conduit avec eux. Il leur a fait des promesses puis adieu, plus de nouvelles. Pour moi, c'est comme s'il n'avait jamais existé.

Une mésaventure de ses trois enfants, Lola, Paul et Arthur, qu'il avait déjà évoqué par le passé dans Pure People.

Ce qui m'a beaucoup touché c'est qu'il a aussi largué ses petits-enfants, mes gosses. Pour cela, je le maudis et je ne lui pardonnerai jamais. Mes enfants voient bien que cela a un peu bousillé leur père mais ce n'est pas leur histoire. C'est moi qui a pris ça dans la tronche, pas eux...