Avoir un restaurant 3 étoiles c’est un gage de qualité qui fait toute la différence. Si le restaurant du chef Marc Veyrat avait jusqu’alors droit à cet honneur, cela n’est désormais plus le cas. En effet, le restaurant La Maison des Bois a vu sa troisième étoile retirée en janvier dernier dans sa 110e édition. Marc Veyrat n’a donc su garder qu’une année cette précieuse distinction.

Le célèbre chef a donc décidé d’attaquer en justice le guide Michelin comme a pu le révéler son avocat Emmanuel Ravanas ce lundi 23 septembre.

Depuis des décennies, Marc Veyrat est habitué à ce que sa cuisine soit notée, évaluée, comparée et il sait bien que l’on n’est pas propriétaire à vie de ses étoiles (…) Il assume tout, pourvu que la critique soit rigoureuse.

Marc Veyrat aurait également aimé avoir une « notification ou alerte préalable » avant de voir son étoile retirée. Il cherche surtout à connaître « les raisons exactes du déclassement » de son restaurant.

Des explications jugées approximatives par Marc Veyrat

Malgré sa demande, Marc Veyrat n’aurait obtenu que des réponses « approximatives » comme explications à la perte de sa 3e étoile.

Ainsi, il a notamment été reproché au chef, qui se met au service de la cuisine de montagne, d’avoir servi du cheddar au lieu de véritables produits savoyards. Emmanuel Ravanas a défendu son client en déclarant que cela était faux.

Afin d’obtenir une véritable réponse quant aux raisons réelles de son déclassement, Marc Veyrat a décidé d’attaquer le guide Michelin en justice. Le chef s’est confié à nos confrères de FranceInfo :

J’ai été déshonoré par la décision du Guide Michelin. Ce n’est pas une blessure, c’est pire qu’une blessure. C’est une offense profonde. J’ai fait une dépression. J’ai vu pleurer mon équipe. Pour moi, c’est irréparable.

Celui qui, en juillet dernier, souhaitait ne plus figurer dans le guide après avoir demandé les factures et notes de réunion des inspecteurs du guide ,en vain, n’a obtenu aucune réponse, le menant ainsi à saisir la justice.

Le guide gastronomique est alors sorti du silence en rétorquant :

Huit mois après la publication du guide Michelin et trois mois après avoir proféré un ensemble d’accusations contre les conditions de cette évaluation, Monsieur Veyrat a décidé de saisir la justice, non pas sur le fond, pour nous reprocher une quelconque faute mais pour réclamer des pièces pour l’aider à fonder une accusation. Cette démarche illustre le fait qu’il ne disposait d’aucun élément au moment où il formulait ses accusations et jusqu’à ce jour.

Il a ajouté :

Nous comprenons la déception de Monsieur Veyrat dont nul ne conteste le talent même si nous regrettons sa persévérance déraisonnable à accuser et à communiquer bruyamment. Nous voulons rappeler que notre premier devoir consiste à informer les consommateurs ce qui nous a amenés à revoir notre recommandation. Nous allons étudier ses demandes avec attention et y répondre sereinement.

L’audience de référé devant le Tribunal de Nanterre devrait se tenir le 27 novembre prochain.