En France, les polémiques autour de L’amour est dans le pré  sont généralement superficielles. En revanche, en Belgique, ce n’est pas du tout la même histoire. La version belge de L’amour est dans le pré a déjà suscité de vives controverses à cause d’une affaire de violence animale.

Cette fois-ci, le programme fait de nouveau parler de lui pour une raison encore plus grave. Le quotidien belge La Dernière Heure, qui est allée à la rencontre de François Guissart, nous rapporte l'histoire. Ce dernier, qui est âgé de 39 ans, habite dans la région bruxelloise. En regardant l’émission, il a eu une très mauvaise surprise, comme il l'explique :

 Je n’en croyais pas mes yeux. J’ai pensé : pince-toi, c’est une blague ?

En effet, François Guissart a immédiatement reconnu, parmi les candidats de L’amour est dans le pré, le meurtrier de son père.

Le meurtrier du père de François était candidat à l’émission

C’est en 2002 que le père de François Guissart, alors âgé de 54 ans, a été tué de deux coups de chevrotine. Il exerçait le métier d’agent des Eaux et Forêts. Le meurtrier n’était nul autre qu’un de ses collègues. Le meurtre s’est déroulé « sous les yeux de sa femme et de policiers qui n’avaient rien pu faire ».

Le meurtrier a écopé d’une peine de 5 ans de prison. Une condamnation assez mince étant donné qu’au cours du procès, le meurtrier n’a exprimé aucun remord pour son acte.

François Guissart se souvient toujours d’une phrase du meurtrier :

Tous les souvenirs que je refoulais sont revenus. Comme sa réponse quand les juges lui demandaient pourquoi il avait rechargé son arme et tiré une deuxième fois. Il a dit : ‘Pour casser les morceaux’.

Le fils n’entend pas ne rien faire

Si le tribunal avait était « clément » avec le meurtrier, c’était parce que les juges ont estimé que la victime avait été provocante avec son bourreau. Ce que dément formellement le fils du défunt.

On a fait passer mon père pour ce qu’il n’était pas. On a fait le procès de la victime en le présentant comme un sale type, harceleur et vénal ayant bien mérité somme toute de se faire buter. Papa était tout le contraire, érudit, amoureux de la nature, avec la main sur le cœur, ayant en horreur la violence et croyant en la justice.

Nul doute que pour François Guissart, son père était « le meilleur papa ». C’est pourquoi, voir son meurtrier dans l’émission était tout simplement insupportable pour lui si bien qu’il n’a pas hésité à contacter les médias pour leur raconter son histoire.