
Le public, nombreux, s’était déplacé et c’est ici qu’il l’attendait, impatient, scrutant l’espace en question. L’instant d’après, le velours frémit et une figure fripée apparut. Après une brève mais non moins hilarante présentation de l’Albanie, pays de ses origines, ce pays “mal famés” qu’il décrit avec sensibilité, pays où l’on peut acheter des “Kalachnikov” pour une poignée de “sesterces”, je me surpris à penser que dans sa tête, c’était la “fête”.
Avec un style atypique, Alil Vardar, comédien fouetté de l’intérieur s’empare avec habileté de personnages attachants et immédiatement reconnaissables. Il nous raconte différentes situations dans la peau des personnages du sexe faible ayant une fâcheuse tendance à fouiller là où il ne faut pas. Incarnant tour à tour une future mariée prête à tout pour se marier en passant par la célibataire en boite de nuit, Alil Vardar nous offre une pléthore de personnages tous plus drôles les uns que les autres et n’en oublie pas pour autant les hommes avec l’alter ego de Jeanine, le fameux personnage de Bernard !
Dans son spectacle, il évoque les réseaux sociaux, les sites de rencontres sur internet et rappelle chez les plus de 35 ans, la nostalgique période des rencontres sur les slows “balancés”.
Avec une incroyable débrouillardise sur scène, Alil Vardar ajoute au cocasse des mots qui rend le spectacle trop court, une réflexion douce et légère sur les relations amoureuses et compliquées entre les hommes et les femmes.