C'est une affaire de plus qui touche le Samu. Après l'affaire très médiatisée de Naomi Musenga, la jeune Strasbourgeoise morte, faute d'avoir été aidée par le service d'urgence, les langues se délient. Cette fois, c'est une femme enceinte qui serait morte à Saint-Etienne, le 9 mars dernier. Selon nos confrères du Progrès, son conjoint a téléphoné aux secours pour dire qu'elle se sentait mal. Mais, la réponse n'aurait pas vraiment été celle espérée. On lui a en effet dit de contacter SOS médecins.

Le mari de cette mère qui était enceinte de son troisième enfant a porté plainte jeudi 17 mai contre le Samu pour non assistance à personne en danger. Le 28 février dernier, son épouse a commencé à se sentir mal. Il a tout de suite prévenu le Samu en expliquant qu'elle avait souffert de tachycardie. Mais, le Samu lui conseille d'appeler SOS médecins ou d'aller chez son médecin généraliste. Le père de famille a choisi la première option afin de ne pas prendre de risques. Mais, quand SOS médecins est arrivé au domicile de la famille, la mère était en train de convulser, en plein arrêt cardiaque.

Le médecin a pratiqué un massage cardiaque pendant dix minutes, puis il a passé le relais au conjoint de Céline, le temps pour lui d’appeler le Samu

explique un frère de la victime.

La jeune femme a ensuite été hospitalisée vers 19h au CHU de Saint-Etienne. Placée en coma artificiel, elle est décédée quelques jours plus tard, le 9 mars. Un accouchement avait été déclenché la veille, néanmoins, son enfant est mort-né. Depuis le 15 mars dernier, la famille essaie désormais de comprendre ce qui s'est passé. Mardi 13 mai, ils ont finalement pu rencontrer les responsables locaux du CHU et du Samu. C'est suite à cet entretien que la plainte a été déposée.

Nous voulons comprendre pourquoi Céline est morte. Est-ce qu’il y a eu une négligence ? Nous voulons nous battre pour elle. Cela ne la fera pas revenir. Mais nous ne voulons pas que cela puisse se reproduire.

"Pas de dysfonctionnement"

Du côté du Samu local, on demande d'éviter les parallèles hâtifs avec l'affaire de Naomi Musenga. Le dossier complet aurait été fourni à la famille de victime. Selon les responsables interrogés par France Bleu, il n'y aurait pas eu de dysfonctionnement. L'homme qui aurait parlé avec l'époux de la victime serait un médecin et pas un opérateur.

Selon le procureur de la République, une enquête a été ouverte. Elle porte sur des soupçons de non-assistance à personne en danger et homicide involontaire. La police judiciaire est en charge de l'enquête préliminaire.