Le célèbre chef Paul Bocuse, trois fois étoilé Michelin, est décédé à l'age de 91 ans. Souffrant de la maladie de Parkinson, l'icône de la cuisine française s'est éteint dans son sommeil samedi 20 janvier, dans l'auberge du Pont de Collonges, où il est né. Plusieurs grands noms de la cuisine française lui ont rendu hommage sur la toile, comme Philippe Etchebest ou Hélène Darroze.

Jean Imbert, qui a fait ses débuts dans l'école de l'illustre chef a posté sur Instagram une publication très touchante et a demandé à l'Élysée d'envisager un hommage national pour le Cuisinier du siècle. L'organisation Les Toques Blanches lyonnaises ont également appuyé la requête de l'ancien gagnant de Top Chef. Christophe Marguin, qui dirige l'organisation, a déclaré à l'AFP :

Contrairement à Johnny Hallyday et Jean d'Ormesson qui avaient un rayonnement national, Monsieur Paul, c'était le monde.

Des funérailles simples pour un homme simple

L'un de ses deux enfants, Jérôme Bocuse, qui dirige l'un des restaurants familiaux en Floride, s'est exprimé au micro de RTL :

C'est quelqu'un de simple, qui voulait rester simple. (...) Un hommage national, ça n'est pas quelque chose qui colle à sa personne. Paul Bocuse, on ne le remplacera pas. Bocuse restera une famille, comme l'avait imaginé mon père au départ. On s'est préparé avec toutes les équipes à faire face à l'avenir, et on va tout faire pour qu'il soit fier là-haut. (...) Il a fait tellement, non seulement pour la cuisine et humainement pour ses amis, pour ses chefs et puis pour moi en tant que père. On ne va pas réinventer la roue, mais on va s'assurer qu'elle continue à rouler.

Il ajoute que son père ne souhaitait pas d'obsèques grandioses comme celles de Johnny Hallyday. Il tenait avant tout à conserver cette image d'un homme "simple" et authentique, malgré le fait qu'il soit légitimement reconnu comme le symbole de la gastronomie française. Paul Bocuse avait confié à son fils :

Pas d'hommage, pas de cérémonie, pas de fleurs, pas de couronne. On va faire du mieux qu'on peut pour respecter son souhait.

Le journal Le Progrès a effectivement confirmé :

À ce jour, ni le président de la République, ni Édouard Philippe, le Premier ministre, ne sont annoncés.

Les funérailles de "Monsieur Paul" auront lieu vendredi 26 janvier, en la cathédrale Saint-Jean à Lyon.