Le 10 janvier dernier, le journal Le Monde a publié une tribune qui a fait polémique. Un collectif de 100 femmes a défendu « une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle ». Après l’affaire Weinstein, la parole des victimes de harcèlement sexuel s’est libérée. Cependant, cela n’a pas forcément plu à tout le monde.

La tribune signée entre autres par Catherine Deneuve, en avait assez du rôle de « victime » donné aux femmes.

En tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité. Nous pensons que la liberté de dire non à une proposition sexuelle ne va pas sans la liberté d’importuner.

Catherine Deneuve a depuis présenté ses excuses « aux victimes qui ont pu se sentir agressées ».

Marion Cotillard donne son avis sur cette tribune

Pour « Rendez-vous with French cinéma » de The Hollywood Reporter, Marion Cotillard est revenue sur la tribune, déclarant :

Je ne me reconnais pas du tout dedans.

L’actrice a révélé qu’elle a également été victime de harcèlement sexuel. C’est aussi pour cette raison qu’elle approuve la parole libérée et les associations venant en aide aux victimes de prédateurs sexuels.

Je pense que cette révolution qui se produit est nécessaire, et que c'est formidable.

Si elle admet la possibilité que certaines dénonciations sur internet puissent être fallacieuses, elle pense tout de même qu’il est « essentiel » de parler du fléau qu’est le harcèlement sexuel.

Après l’affaire Weinstein, l’actrice s’était exprimée via son compte Instagram. Elle avait déclaré :

Toutes les femmes courageuses qui se sont exprimées ont ouvert un nouveau chapitre. J'ai un immense respect pour elles et je les soutiens de tout mon cœur. Il est temps de déconstruire un système terrible. C'est le moment pour nous, femmes ET hommes, de dénoncer tout cela très fort afin de créer un changement profond et pour empêcher ce genre de choses d'arriver encore. C'est le moment d'examiner nos consciences et de savoir jusqu'à quel degré nous avons toléré les abus. C'est le moment de soigner.

Qu’en pensez-vous ?