Ce mercredi 8 mars 2023, Pierre Ménès comparaissait devant la 24e chambre du tribunal correctionnel de Paris. L’ancien consultant sportif de Canal+, était jugé dans le cadre de trois affaires pour agressions sexuelles. Lors de l'audience, qui a duré plus de cinq heures, le parquet a requis huit mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende à son encontre.

Pierre Ménès se défend contre trois accusations

Depuis plusieurs mois maintenant, Pierre Ménès est en grande difficulté. Il faut dire que depuis le documentaire de Marie Portolano, il doit faire face à plusieurs accusations d'agressions sexuelles, dont une qui se serait produite le 20 novembre 2021. Une hôtesse d’accueil affirme que le journaliste sportif lui aurait caressé le corps, de la poitrine jusqu’au ventre.

Cette dernière en a informé ses employeurs, mais n'a pas porté plainte ensuite. À la lumière de ces faits présumés, le parquet de Paris avait décidé de rouvrir deux autres procédures, toujours pour des agressions sexuelles.

En 2018, deux vendeuses de la boutique Nike des Champs-Élysées avaient déposé plainte contre le journaliste sportif. La première avait vu sa procédure classée sans suite. Pour la seconde, Pierre Ménès a fait l’objet d’un rappel à la loi. Et justement, ce mercredi 8 mars 2023, il comparaissait pour répondre à ces faits.

Selon nos confrères de L'Equipe, le journaliste sportif n'a pas cessé de dénoncer un coup monté de la part des plaignantes.

La défense du journaliste bancale selon la partie adverse

Mais pour la procureure, la notion de coup monté, n'est pas crédible. Surtout que les victimes n’ont pas porté plainte et qu'il n'y a aucune demande d'indemnités. La magistrate est allée encore plus loin. Celle-ci considère que Pierre Ménès a usé de sa notoriété pour abuser des plaignantes. Elle dénonce également un fort degré d'intimidation de la part du journaliste sportif, face à des femmes qui n’ont pas porté plainte par peur des représailles et qui sont absentes à l’audience.

Insistant également sur la position de subordonnées des victimes face à la notoriété du prévenu, la procureure générale a requis une de peine de huit mois d’emprisonnement avec sursis. Ainsi qu'une peine de 10 000 euros d’amende et une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

Les avocats de Pierre Ménès plaident la relaxe

Les avocats de Pierre Ménès, eux, plaident la relaxe. Ils dénoncent notamment un dossier bâti sur des sables mouvants. Ils vont même jusqu'à parler d'un dossier complètement vide et mettent en avant une enquête inaboutie.

L'affaire a été mise en délibéré. La décision sera rendue le 19 avril prochain.