Jeudi 10 septembre 2020, Nicolas Sarkozy était invité à prendre la parole sur le plateau de Quotidien sur TMC. Le compagnon de Carla Bruni, venu promouvoir son livre Le Temps de tempêtes, évoquait l’importance des mots en politique. Il déclarait notamment :

Si on n'emploie pas des mots que les gens entendent et qui leur signifient que nous, qui sommes privilégiés, nous comprenons dans quel enfer ils vivent, à ce moment-là, si vous ne faites pas ça avec des bons mots, vous décrochez toute une partie de la population.

C’est par la suite que ça a dérapé.

Une séquence embarrassante

Durant son discours, il n’a pas hésité à tacler « cette volonté des élites qui se pincent le nez, qui sont comme les singes, qui n'écoutent personne. »

Suite à sa propre remarque, il s’exclame alors :

On a le droit de dire singe ? Parce qu'on n'a plus le droit de dire les... On dit quoi maintenant Les Dix petits soldats, c'est ça ?

Nicolas Sarkozy faisait alors référence au roman d’Agatha Christie Les Dix petits nègres qui a été rebaptisé Ils étaient dix.

Il s’est amusé de ce changement de nom en déclarant avec ironie : « elle progresse la société ».

Comme vous pouvez le constater dans cette courte séquence la gêne était palpable.

Des internautes outrés

Alors que Yannick Jadot, le député européen Europe Écologie Les Verts évoque un « naufrage raciste », plusieurs internautes n’ont pas manqué de partager leur indignation face à cette prise de parole polémique.

Enora Malagré n’a pas hésité à partager son incompréhension face au silence des journalistes présents suite à ce « cheminement de pensée aussi choquant ».

Elle n’est pas la seule à avoir partagé son dégoût suite à ces propos.

De son côté, Aurélie Taché, député du Val d'Oise, ex-LREM, a rappelé que ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy fait polémique avec ses termes.

Ses tacles à François Hollande et François Bayrou

Lorsque Yann Barthès a demandé à Nicolas Sarkozy la définition d’un bon Président, ce dernier a alors répondu : « Un combattant. Matin, midi et soir ». A l’inverse, lorsqu’on lui demande de décrire un mauvais Président, celui a rétorqué sans hésitation « un normal ».

Il faisait alors référence à François Hollande, son successeur à l’Elysée, qui ne cessait de revendiquer être un Président normal.

Taclé dans le livre de Nicolas Sarkozy, François Bayrou a également eu droit à une pique sur le plateau de Quotidien. Alors que Yann Barthès lui demande ce qu’il s’est passé entre François Bayrou et lui, il a rétorqué :

Vous savez, quand quelqu’un vient vous voir et vous dit : ‘vous savez, moi, je n’ai pas d’ennemi’. Pour moi j’entends, ‘vous savez, je n’ai pas d’amis’. Si vous aimez tout le monde, vous n’aimez personne. Moi je suis fidèle en amitié, quand j’ai des sentiments, je les exprime.

 François Bayrou et François Hollande
François Bayrou et François Hollande

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